Titre de l’œuvre : Les Fables choisies mises en vers par M. de La
Fontaine
Date de création : 1668
Une grenouille vit un bœuf
Qui lui sembla de belle
taille.
Elle, qui n'était pas grosse
en tout comme un œuf,
Envieuse, s'étend, et s'enfle
et se travaille,
Pour égaler l'animal en
grosseur,
Disant: "Regardez bien,
ma sœur;
Est-ce assez? dites-moi: n'y
suis-je point encore?
Nenni - M'y voici donc? -
Point du tout. M'y voilà?
- Vous n'en approchez
point." La chétive pécore
S'enfla si bien qu'elle
creva.
Le monde est plein de gens
qui ne sont pas plus sages.
Tout bourgeois veut bâtir
comme les grands seigneurs ,
Tout prince a des
ambassadeurs,
Tout marquis veut avoir des
pages.
Evénements repères :
-
Pouvoir : Cardinal de Richelieu (1585-1642), Louis XIV (1638-1715)
- Lettres :
Charles Perrault (1628-1703), Molière (1622-1673)
-
Arts : Jean-Baptiste Lulli (1632-1687), surintendant de la musique ;
André Le Nôtre (1613-1700) dessinateur de jardins et
architecte paysagiste ;
Georges de La Tour (1593-1652) et Rembrandt (1606-1669), peintres.
A propos de l’œuvre et du contexte de création
Poète et conteur, Jean de la Fontaine a surtout marqué l’histoire par ses Fables. Il a vécu de sa plume grâce à la vente de ses recueils mais également en se plaçant toute sa vie sous la protection financière de plusieurs protecteurs. Son œuvre fut alors très appréciée de la Cour de Louis XIV ; il échappa à la censure en utilisant des animaux pour représenter les grands traits moraux des êtres humains.
Poète et conteur, Jean de la Fontaine a surtout marqué l’histoire par ses Fables. Il a vécu de sa plume grâce à la vente de ses recueils mais également en se plaçant toute sa vie sous la protection financière de plusieurs protecteurs. Son œuvre fut alors très appréciée de la Cour de Louis XIV ; il échappa à la censure en utilisant des animaux pour représenter les grands traits moraux des êtres humains.
Le poète a souvent puisé son inspiration dans des fables plus anciennes, imaginées par Esope, Phèdre, Horace ou encore Pilpay. Mais il a renouvelé ce genre en en réinventant totalement la forme. Ses Fables, appréciées des petits comme des grands, occupent aujourd’hui une place de choix dans le patrimoine culturel français et certaines morales font partie de la sagesse populaireet restent encore très actuelles.
La naissance d’une vocation littéraire
Né à Château-Thierry, dans la campagne picarde, le 8 juillet 1621, Jean de La Fontaine grandit en se passionnant pour la lecture d’œuvres antiques. Durant ses études, il fréquente un salon de jeunes passionnés de littérature, les "chevaliers de la table ronde" et compose ses premiers vers.
La mort de son père, en 1658, le laisse dans une situation financière inconfortable qui le conduit à chercher un protecteur. Il le trouve alors en la personne de Nicolas Fouquet, surintendant des finances pour qui il compose plusieurs œuvres. Le poète fréquente alors les sociétés précieuses et rencontre d’autres grands artistes dont Charles Perrault et Molière. Il vit entre Paris et Château-Thierry, sa ville natale, où il exerce notamment la charge de maître particulier des eaux et forêts.
Lorsque Fouquet tombe en disgrâce en 1661, La Fontaine lui reste fidèle et prend sa défense. Suite à ces publications, le poète préfère s’exiler quelques temps à Limoges.
A son retour à Château-Thierry quelques mois plus tard, La Fontaine courtise la duchesse de Bouillon et la persuade de devenir sa nouvelle protectrice. Elle lui permet en 1664 d’obtenir à Paris le poste de gentilhomme servant chez sa nouvelle bienfaitrice, la duchesse d’Orléans. Il connaît alors le succès dans les salons et publie de nombreuses œuvres, dont les trois recueils de Contes et Nouvelles en Vers publiés en 1665, 1666 et 1671.
L’œuvre maîtresse : les Fables
En 1668, La Fontaine publie son premier recueil de Fables qui connaît un immense succès. Il rassemble 124 fables. Le poète y met en scène des animaux pour critiquer les hommes et dénoncer les grands problèmes de son époque.
En 1678 et 1679 paraissent deux autres recueils de Fables, contenant 87 fables supplémentaires. La Fontaine, poète célébré, est alors élu à l’Académie française en 1683, succédant à Colbert.
Le poète meurt le 13 avril 1695.
Source : http://www.linternaute.com
Ce
qui nous touché :
La Fontaine était-il un copieur ou un génie ? A-t-il recopié les
fables en les mettant en vers ou a-t-il vraiment effectuer un travail de
réécriture ?
C’est un génie parce qu’il a réussi à se moquer de la Cour et du Roi sans
se faire emprisonner ou juger. Mais est-ce que les nobles et le Roi étaient
bêtes au point de ne pas se rendre compte qu’on se moquait d’eux ?
Esope a-t-il vraiment vécu ?
Mise en
réseaux :
Les fables
d’Esope
Aujourd’hui
aussi certaines œuvres d’art s’inspirent de ce qui a été créé auparavant :
la mode, la peinture, la musique…
Les mots fable
et fabuliste.
Les mots cour,
courtisan, courtisane et courtiser.
Sitographie :
Site du musée
officiel:
D’autres sites
intéressants :
Ecouter les fables lues par les élèves de la classe : cliquer ici.